Les prestations complémentaires aux programmes de réassurance se développent à grande vitesse et dans toutes les branches : emprunteur, dépendance, vie... La profession mise notamment sur les outils de tarification et de sélection des risques pour séduire les cédantes.
La crise ? Quelle crise ? 2011, 2012, les années passent et le monde de la réassurance de personnes coule des jours plutôt tranquilles. Les difficultés sur les marchés et la fragile situation du secteur bancaire et financier paraissent bien loin, même s'il existe des répercussions, limitées, sur le comportement de certains assureurs filiales de banques. « La crise a pour effet de réduire les lancements de nouveaux produits, en particulier chez les bancassureurs. Par ailleurs, nous sommes sollicités pour des solutions de réassurance permettant d'améliorer la couverture de marge de solvabilité », résume Gilles Thivant, directeur du marché français chez Scor Global Life.
La crise financière, qui empêche certains banquiers de dormir, n'a donc pas véritablement perturbé le cours des choses. Les relations entre cédantes et réassureurs ne sont pas particulièrement tendues cette année.
La situation de la réassurance de personnes est aussi différente de la celle de la non-vie : ici, aucune catastrophe mondiale ne justifie des à-coups sur les tarifs mondiaux, même si Fukushima a incité certaines cédantes à détailler leurs garanties afin de vérifier qu'elles étaient bien protégées. « Le marché agit souvent en réaction. Suite à Fukushima, il y a désormais plus de demandes de prise en charge du risque nucléaire dans les couvertures de réassurance », explique Gilles Thivant. Pour autant, aucune pression sur les prix, et l'évolution des tarifs en réassurance de personnes n'est pas, de l'avis...