En vie, la demande de matière réassurable est stable, à 1,98 Md€ sur le marché français en 2015 (- 0,6 % par rapport à 2014). Et seuls les traités non proportionnels, qui représentent 6 % des programmes de réassurance vie, sont renouvelés chaque année au 1er janvier pour les capitaux excédant un certain niveau en incapacité et décès liés à des événements catastrophiques. Pour ces affaires, la tendance tarifaire s’oriente plutôt à la hausse. « Sur des risques longs tels que l’invalidité, dans un contexte de taux d’intérêt très faibles, le coût du risque augmente mathématiquement. Ce phénomène, combiné à une détérioration de la sinistralité, entraînera des hausses de tarif », anticipe Gilles Thivant, directeur France de Scor Global Life.
La majorité des programmes de réassurance vie est associée à un produit et est donc souscrite sur une génération. Du moins traditionnellement : « Aujourd’hui, les cédantes veulent de moins en moins s’engager jusqu’à l’expiration naturelle des portefeuilles, observe David Dubois, directeur du développement de RGA France, qui vient de signer un second swap de longévité avec Axa France concernant plus de 15 000 assurés et près de 1,3 Md€. Elle demande de la souplesse, par exemple par l’intégration de clauses permettant une reprise de portefeuille à cinq ans. Cela a nécessairement un impact sur les tarifs, les conditions initiales et la structure des programmes. Nous devons être attentifs sur les clauses de fin prévues dans les contrats et cela a tendance à rendre les négociations plus délicates. »