Après une année 2018 déjà touchée par la sécheresse (avec notamment un déficit de pluie à l’automne), la France a fait face à un nouvel épisode important en 2019 : hiver plus sec que la moyenne, déficit de 20 % de précipitations sur l’ensemble du territoire, jusqu’à 75 % dans certaines régions (du Limousin à la Bourgogne). Ce phénomène climatique entraîne un retrait-gonflement des sols argileux, qui peut provoquer des fissures dans les constructions, voire à terme leur effondrement. L’assurance habitation est concernée au premier chef par ce risque désormais récurrent. En effet, les propriétaires ou locataires qui ont souscrit une multirisque habitation sont obligatoirement couverts, au titre de la garantie catastrophes naturelles, pour les dégâts dus à la sécheresse. Cette garantie Cat Nat ne joue qu’à la condition qu’un arrêté interministériel, paru au Journal officiel, constate l’état de catastrophe naturelle dans le département ou la zone géographique concernée. Les assurés supportent a minima une franchise légale de 1 520 € pour leurs biens à usage d’habitation et non professionnel, franchise qui peut être supérieure selon les termes de leur police.
« Les sécheresses de 2017 à 2019 sont estimées à un cumul voisin de 3 Md€ pour le marché, indique Patrick Degiovanni, directeur général adjoint de Pacifica, et ce chiffre n’est pas définitif car les arrêtés sont publiés tardivement. » De fait, d’après les données publiées par la CCR sur son site internet, 2 347 communes ont...