Considéré comme l’un des plus gros chantiers industriels français, le terminal méthanier Dunkerque LNG a demandé près de cinq années de travaux. Pour ce titanesque hub de transformation du gaz liquide situé à Loon-Plage, les assureurs ont dû composer avec plusieurs ouvrages.
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Opérationnel depuis le 1er janvier, le terminal Dunkerque LNG peut désormais recevoir les plus grands méthaniers du monde. La mise en service commerciale de cette immense infrastructure de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) doit ainsi permettre de transformer 20 % des besoins français et belges en gaz naturel. Initié en 2006 entre EDF et le Grand port maritime de Dunkerque (3e port français), le projet, considéré comme l’un des plus importants chantiers industriels tricolores, a mis près de cinq ans à voir le jour. D’abord parce que Dunkerque LNG, qui appartient à un consortium composé d’EDF (65 %), de l’opérateur gazier belge Fluxys (25 %) et de Total (10 %), implique plusieurs infrastructures importantes : une plate-forme et des ouvrages maritimes, le terminal méthanier lui-même et les ouvrages de raccordements aux réseaux gaziers français et belges. Des contraintes importantes qu’il a fallu appréhender pour les assureurs.
« Au-delà des trois ouvrages principaux du chantier du terminal Dunkerque LNG, il a fallu prendre en compte un autre ouvrage d’importance en amont de la phase de construction : celui du dragage et du forage de galeries sur le site, dont le sol n’était pas des plus parfaits », explique Christophe Pagès, directeur département construction risques techniques & immobilier pour le courtier Marsh. Le projet comprend par exemple la construction d’un tunnel de près de 5 kilomètres de long permettant l’acheminement des eaux tièdes de Gravelines (Nord) vers le terminal.