Dans un environnement qui demeure très concurrentiel,les industriels négocient leurs programmes à des conditions tarifaires toujours plus avantageuses tout en obtenant des garanties plus larges. Au grand dam des assureurs grands risques qui cherchent des relais de croissance tels que le cyber ou la supply chain.
Journaliste
Après des années de « soft market », les assureurs grands risques n’attendent qu’une chose : la remontée des taux. Pourtant, la tendance baissière s’accentue, et les renouvellements du 1er janvier 2017 se sont négociés largement à la baisse, notamment sur les branches traditionnelles du dommage aux biens et de la RC. Alimentés par une masse assurable qui se raréfie alors que les liquidités continuent d’affluer, les rabais consentis se chiffreraient en effet à - 20 % en moyenne sur la branche dommages.
« Le gâteau devient trop petit. Lorsqu’une affaire est mise sur le marché, tout le monde saute sur l’occasion car l’ensemble des acteurs a besoin d’acquérir des parts de marché pour compenser les baisses de primes accordées sur leur portefeuille », indique Philippe Klein, directeur de la souscription et du développement au sein de HDI France. « Les assureurs grands risques s’accrochent à leurs comptes en portefeuille, confirme François Villatte, directeur commercial de Zurich France. Nous visons à multiéquiper nos clients afin de globaliser l’ensemble des branches. Ainsi, si une branche est davantage sinistrée, l’équilibre est conservé. »
Bien sûr, l’économie française, qui peine à redémarrer, et la concentration des grandes entreprises industrielles, expliquent en partie la raréfaction des affaires mises sur le marché. Mais un autre facteur vient la renforcer : les contrats en LTA conclus en 2014 et 2015 pour deux ou trois ans, et renégociés chaque année en roll-over.
Élargissement des garanties
Au-delà des...