À l’issue du premier semestre 2025, les principaux réassureurs du marché affichent de solides performances financières, en dépit des incertitudes géopolitiques et des lourdes pertes liées aux méga-feux survenus en Californie en janvier. Traditionnellement, le second semestre est plus fourni en événements catastrophiques, notamment avec la saison des ouragans en Atlantique Nord qui bat son plein.
Les réassureurs ont prouvé par le passé leur capacité à absorber les chocs grâce, notamment, à leur discipline de souscription et à des rendements d’investissement robustes. Une nouvelle fois et malgré la faiblesse du dollar américain et des capacités élevées, le leader mondial Munich Re affiche un résultat net solide à 3 178 M€ à l’issue du premier semestre, en baisse significative par rapport au S1 2024 (3 763 M€), notamment à cause de la diminution du retour sur capitaux propres (19,7 % au S1 2025 versus 24,3 % au S1 2024).
Faible sinistralité
En réassurance dommages, la sinistralité a été faible ; sur la ligne des spécialités, elle a été inférieure aux prévisions moyennes. De son côté, le bénéfice net de Swiss Re s’est élevé à 2,6 Md$ pour le premier semestre 2025, en hausse de 24,2 %. Andreas Berger, directeur général du groupe, estime que « ces performances reflètent l’importance que nous accordons à la qualité de la souscription, à la gestion rigoureuse de notre portefeuille et à une stratégie d’investissement prudente ». Le groupe a néanmoins subi des pertes de 556 M$, pour l’essentiel liées aux incendies de Los Angeles quand les catastrophes d’origine humaine ont eu un coût de 213 M$ au S1.
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Hannover Re présente également un bilan semestriel favorable, avec des résultats en hausse de 13,2 % à 1,3 Md€, bien que le réassureur ait été particulièrement impacté par les incendies californiens (615,1 M€ pour des pertes totales au titre des catastrophes naturelles de 976,1 M€). Les revenus bruts...