Ce n’était pas gagné mais ils l’ont fait : en pleine crise sanitaire, le SNSA, aidé du Quai d’Orsay, a diligenté une équipe médicale en Patagonie où 22 touristes français, dont un gravement atteint du Covid-19, étaient confinés. Tous ont rejoint l’Hexagone le 3 mai dernier.
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C’est une opération qui fera date dans la longue histoire des assisteurs, et celle, plus récente, de la cellule de crise créée en 2018 par le Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA) et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) : le rapatriement d’un groupe de 22 retraités français depuis la Cordillère des Andes, auxquels se sont joints, à la demande du MEAE, vingt autres ressortissants français et un italien. Qu’il s’agisse du président du SNSA, Claude Sarcia, de ses vice-présidents Serge Morelli et Noël Ghanimé, ou de Daniel Boulanger, médecin coordinateur du rapatriement, tous partagent la même fierté d’avoir pris part à cette entreprise inédite à plus d’un titre.
Soins intensifs
Ils étaient 22 Français, âgés de 62 à 84 ans, à partir en Argentine le 9 mars. Alors qu’ils séjournent à El Calafate, petite ville touristique de la région des glaciers au pied de la Cordillère des Andes, l’un des voyageurs tombe malade. À l’hôpital, il est testé positif au Covid-19, une première dans ce lieu jusqu’ici épargné. Les autorités sanitaires locales demandent alors que les autres membres du groupe soient également testés. Dix autres s’avèrent à leur tour positifs, dont l’un, le doyen, sera hospitalisé en soins intensifs. « La guide et le chauffeur du bus seront eux aussi contaminés, mais avec des symptômes bénins. Il n’empêche, les débuts sont difficiles pour ces Français en proie à une forme d’ostracisme – assez compréhensible – de la part des Argentins. Mais cette réaction première fait très vite place à une énorme solidarité humaine tant de la part du personnel hospitalier que de l’hôtel qui héberge le groupe », se félicite Daniel Boulanger.