Fabrice Domange, président-directeur général de Marsh
« Le désir des compagnies de redresser leurs conditions de contrat se sent plutôt sur les grands comptes que sur les comptes middle market où les risques événements naturels sont moins forts et les sinistres de moindre amplitude. Les comptes sont donc jugés moins volatiles. Et des problématiques grands risques concernent fortement le middle market comme celles des pertes d’exploitation sans dommages avec des entreprises très dépendantes d’un site ou d’un fournisseur. Or, le sujet n’est pas complètement traité. Certains dossiers échouent notamment en raison du prix encore élevé à ce jour. Et une telle souscription ne se traite pas avec un simple tableau listant le matériel à assurer et nécessite d’avoir une connaissance pointue des vulnérabilités de l’entreprise. Nous devons travailler pour obtenir des primes adaptées aux capacités financières et aux scénarios des clients. »
© Bruno Gouhoury-Andia.fr
Brigitte Bouquot, présidente de l’Amrae
« Toutes les entreprises de taille moyenne sont déjà exposées aux grands risques, notamment au cyber, qui peuvent leur être mortel ! Et le point clé pour gérer correctement les risques du middle market est la culture de risque du dirigeant. Nous avons publié avec le Medef Deux-Sèvres un manuel dédié, conçu par des dirigeants et des risk managers, qui a reçu un très bon accueil. En matière de pertes d’exploitation sans dommages, nous sommes loin d’un produit standard. Cette forme de résilience économique nécessite de mesurer les scénarios d’exposition et de retenir les occurrences, industrie par industrie....