Maillons indispensables entre la recherche publique et les « big pharma », les BioTech françaises affichent une belle vitalité. Confrontée à un environnement complexe, compétitif et en rapide mutation, cette industrie peine à définir sa couverture optimale d’assurance. Un challenge pour les assureurs et les courtiers. Enquête.
MD Report
Les BioTech françaises ne connaissent pas la crise. Le dernier panorama annuel France Biotech, l’association française qui regroupe les entreprises du secteur, confirme le dynamisme de la filière. « Aujourd’hui, 700 BioTech françaises concentrent plus de 1 500 médicaments dans leurs pipelines dont plus de 400 en phase d’essais cliniques. Soit le double d’il y a dix ans », analyse Chloé Evans, responsable des études sectorielles et de la communication européenne chez France Biotech. Le pipeline des BioTech dépasse le nombre de produits en développement chez les cinq principaux acteurs de l’industrie pharmaceutique française (1). « Nous sommes devenus le cœur de laR&Ddu secteur pharmaceutique », estime Franck Mouthon, président de France Biotech et PDG de l’une d’entre elle, Theranexus, spécialisée dans le développement de médicaments pour le traitement de maladies neurodégénératives.
Au cœur de la R&D
D’ores et déjà, 30 % des nouveaux traitements ont été créés à l’aide de procédés chimiques utilisant la biotechnologie. On s’attend à une contribution majeure des biotechnologies aux enjeux de santé publique. Selon une étude prospective du Boston Consulting Group (2), d’ici 2030, les médicaments issus des vingt BioTech françaises les plus prometteuses pourraient bénéficier à 250 millions de malades dans le monde, dont 10 à 15 millions en France. L’oncologie demeure la première aire thérapeutique investiguée par les BioTech françaises, suivie des maladies infectieuses et du système nerveux central. ...