Sophie Parisot, responsable souscription cyber & RC pro chez AIG France
« On constate un marché plutôt haussier par rapport aux années précédentes mais cela correspond au mouvement général observé sur les grands risques. Nous constatons également une baisse de capacités des assureurs qui se limitent désormais souvent à 15 M€ au lieu de 25 M€ précédemment. Cette tendance du marché s’explique notamment par l’augmentation de la sinistralité. Car si les attaques par ransomware Petya/NotPetya n’ont pas été suivies de hausses de primes, c’est qu’elles avaient globalement impacté des entreprises non assurées. Aujourd’hui, l’impact ne serait définitivement pas le même. En 2019, le marché a été confronté à des sinistres qui ont atteint le plein de garantie. Après plusieurs années de baisse de tarifs du fait de la concurrence exacerbée, la tendance est à un retour à des niveaux de primes plus en ligne avec le risque assuré. ».
Timothée Crespe, Cyber Practice Leader chez Aon France
« Nous évoluons dans un contexte global de marché sous tension. Et si on ne parle pas de majoration à proprement parler en cyber, avec une sinistralité moindre que pour le reste de la branche dommages, les sinistres 2019 commencent à impacter les résultats. On a observé une dizaine de sinistres d’intensité sur l’année et ceux-ci ont parfois dépassé la dizaine de millions d’euros, notamment en pertes d’exploitation. Nous sommes sur un rapport de sinistres à primes de l’ordre de 20 à 30 %. Les assureurs travaillent en ce moment sur les clauses silencieuses pour clarifier la portée des garanties accordées. Ils affichent une vigilance sur...