Depuis 2018, le développement de la protection juridique (PJ) s’est fortement accéléré en France, porté par la judiciarisation croissante de la société et l’augmentation des litiges de la vie quotidienne. Le marché tente de s’adapter aux nouvelles attentes avec une attention particulière pour la montée en puissance de la gestion amiable et pour le segment de clientèle des professionnels.
Avec un chiffre d’affaires de 1,8 Md€ en 2023, le marché français de la protection juridique (PJ) affiche une croissance annuelle régulière de 5 à 6 % depuis une décennie. L’évolution du produit est notable : en 2024, 60 % des primes proviennent de contrats autonomes. « Un basculement symbolique d’un produit accessoire vers un service à part entière », résume Benjamin Pourquié, directeur général de Groupama PJ (GPJ).
En 2024, l’assureur PJ de Groupama affiche un chiffre d’affaires de 114 M€, en croissance de 5 % par rapport à 2023. « Nous suivons la dynamique d’un marché en plein essor », souligne-t-il. Sur le marché, les contrats autonomes dominent désormais l’offre avec un coût moyen de 89 €, contre 35-40 € pour les options intégrées à des contrats multirisques. En 2024, les contrats solos ont vu leurs primes augmenter de 2,8 % en raison de l’inflation et du coût croissant des sinistres. Chez Covéa PJ (Maaf, MMA, GMF) dont le chiffre d’affaires était de 305 M€ l’an dernier, deux contrats sur trois sont autonomes, pour des niveaux de primes et de hausse des tarifs dans la lignée de ceux de GPJ. Le coût moyen d’un sinistre atteint 1 200 € : 700 € de frais externes et 500 € de gestion. Un équilibre au plus juste rendu possible par la montée en puissance des règlements amiables qui évitent les procédures longues et coûteuses. Le modèle de distribution est commun à Covéa PJ et Groupama PJ : une approche BtoBtoC v...