D’après Facts & Figures, si le résultat technique global de l’assurance dommages se porte bien, la croissance est atone, notamment sur le segment pros et entreprises.
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Alors que l’activité dommages de particuliers enregistre un CA en hausse de 3 % et un résultat technique qui s’améliore de 4,5 %, le segment professionnels et entreprises ne peut en dire autant. Malgré un intérêt plus que croissant des opérateurs à réseaux pour ces risques, le CA baisse de 3 % en 2014.
« Les compagnies se désintéressent trop du risque dommages des particuliers pour se placer sur celui de l’entreprise où leurs perspectives sont en partie illusoires », explique Cyrille Chartier-Kastler, président et fondateur de Facts & Figures.
À fin 2014, Axa captait à lui seul un quart du CA et 43,5 % du résultat technique du marché, selon le baromètreF&F Derrière, Covéa contribuait pour 11 % au chiffre d’affaires global suivi par Groupama (10,2 % du marché en CA).
« Groupama souffre de sa grande concurrence avec Pacifica, notamment sur le risque agricole. Cela le pénalise sur le segment pros et entreprises », poursuit Cyrille Chartier-Kastler. La régression du CA sur le marché dommages pros et entreprises s’explique surtout par la baisse de la matière assurable. Ainsi d’Axa France, dont le chiffre d’affaires sur la branche s’est contracté de 0,4 % en 2014, même en parallèle son résultat technique a progressé de 21 % à 796 M€.
« Le risque construction par exemple peine en termes de rentabilité, ce qui affecte certains porteurs de risques. Entre 2010 et 2015, beaucoup d’assureurs ont souscrit des risques à perte pour gagner des parts de marché, avec une guerre des tarifs qui se retourne aujourd’hui contre eux », indique Cyrille Chartier-Kastler.