La pandémie n’aura pas épargné le secteur de l’assurance en 2020, quoi qu’en pensent les assurés. En témoigne la forte augmentation des sinistres, notamment sur le marché des professionnels et des entreprises. Sans compter la poursuite de la hausse des dommages liés au dérèglement climatique.
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À chaque crise son bouc émissaire ? Tandis que lors de la crise financière de 2008 ce fut le secteur bancaire qui concentra les critiques, à l’occasion de la pandémie qui a débuté au premier trimestre 2020 et mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie, ce sont les assureurs qui ont été cette fois dans le collimateur. Lors de la présentation en ligne du bilan de la profession – conditions sanitaires obligent – Florence Lustman, présidente de la FFA, a dressé le bilan d’un exercice 2020 atypique. Avec un constat : c’est sur le versant de l’assureur protecteur que les critiques ont été le plus vives l’an passé, en particulier de la part d’entreprises qui se sont crues à tort couvertes contre leurs pertes d’exploitation en cas de pandémie. « Ces critiques ont été entendues, et traduisent les attentes, notamment de la part des restaurateurs, à l’égard de l’assurance », a souligné Florence Lustman, tout en notant la difficulté d’assurer le risque systémique que représente une pandémie, car il touche tout le monde en même temps.
Plus de sinistres...
« Tout au long de 2020, les assureurs ont été accusés de s’enrichir grâce à la pandémie, explique de son côté Franck Le Vallois, directeur général de la FFA. La profession a servi de bouc émissaire pendant une période d’extrême incertitude. La vérité c’est que la crise sanitaire a généré au global une sursinistralité pour les assureurs. » En prévoyance, les prestations ont connu une hausse de 700 M€ pour s’élever à 8,9 Md€ (+8,5 %), alors que les...