Dans l’attente des conclusions de l’ACPR prévues en mai prochain, le cabinet d’actuariat-conseil Addactis organisait un Climate Talk au cours duquel il a décrypté les enseignements clés de la deuxième vague des stress tests climatiques et a donné la parole aux assureurs pour exposer leur retour d’expérience.
La deuxième vague des stress tests climatiques de l’ACPR dédiée exclusivement aux assureurs avait débuté le 6 juillet 2023. Initialement prévues pour fin décembre, les remises finales des organismes sont intervenues le 15 janvier dernier et les résultats de l’ACPR sont attendus pour mai prochain. Cet exercice climatique fait suite à l’exercice pilote de 2020-2021 qui avait vu la participation de 13 groupes, soit 75 % du total du bilan des assureurs.
Les cinq scénarios de stress
L’édition 2023 concerne dix-sept groupes d’assurance et comprend cinq scénarios, dont deux de long terme à l’horizon 2050, un de court terme à l’horizon 2027, et deux scénarios de référence, un à long terme et un à court terme. Le premier des scénarios long terme est le « below 2°C » (plutôt optimiste), où une réglementation environnementale rapide maintient la température en dessous de 2°C ; le deuxième « Delayed Transition » (transition retardée) est associé à un risque plus élevé compte tenu du délai des mesures engagées pour la lutte. Le scénario court terme nouvellement intégré dans l’exercice est plus semblable à l’analyse des risques ORSA (Own Risk and Solvency Assessment). Il vise principalement à mesurer l’impact des risques climatiques sur la solvabilité des assureurs.
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Lors de son retour d’expérience, Addactis constate que l’ensemble des scénarios a des impacts sur l’actif, notamment des baisses de valorisation dans les secteurs fortement exposés au carbone. Du côté du passif, l’impact est une augmentation des sinistres, liée à des maladies à transmission vectorielle et à la pollution dans le scénario long terme. Pour le scénario court terme, s’ajoutent les risques de rupture de barrage et la sécheresse.