Les assureurs membres du Conseil de l’agriculture française (Caf), Pacifica et Groupama, ont annoncé qu’ils travaillaient à la mise en place d’un pool de co-réassurance avec participation de l’État.
journaliste
Au sein du Conseil de l’agriculture française, Groupama et Pacifica ont lancé début juillet une piste de travail sur la mise en place d’un pool de co-réassurance avec participation de l’État via CCR. « Nous avons proposé aux ministères [Agriculture et Trésor, NDLR] d’intégrer la CCR dans un dispositif où l’on réunirait les assureurs et les réassureurs privés, la CCR jouant le rôle de tiers de confiance pour tout ce qui concerne les estimations, les travaux techniques, les travaux actuariels… Nous sommes convaincus que ce dispositif nous permettrait de conforter l’assurance multirisque agricole. Car, pour passer de 30 à 60 % d’agriculteurs assurés, nous devons absolument renforcer la dimension liée à la confiance », détaille Pascal Viné, directeur des relations institutionnelles et orientations mutualistes chez Groupama. La présence de l’État devrait permettre de renforcer la crédibilité des tarifs techniques. Il s’agit pour les assureurs d’une étape importante pour lever les doutes des agriculteurs quant à la bonne tarification du produit.
Rentabilité inexistante
Car depuis son origine en 2005, l’assurance multirisque agricole existante n’est pas rentable. Les assureurs enregistrent un sinistre sur primes cumulé de 105 % en 2018 et de 108 % en 2017. Par ailleurs, avec un taux de pénétration de 30 % sur les grandes surfaces et la viticulture, et moins de 5 % pour le maraîchage et l’arboriculture, le produit a peu de succès auprès des agriculteurs et peine à se mutualiser. Ils le trouvent trop cher et...