Le plan Juncker de relance des investissements dans l’Union européenne prévoit de très grands travaux d‘infrastructures de transport. Il acte surtout la participation croissante de l’assurance dans leur financement et ne cantonne pas le secteur à la seule gestion des risques.
Journaliste
« Cela va coûter de l’argent. Mais plutôt que de s’interroger sur le coût total de cette ambition, de ces différents projets, mieux vaut se poser la question de ce que tout cela coûtera à l’Europe si nous ne les réalisons pas, tout ce que nous perdrons en surcroît de croissance et en emplois créés. » Pour Violeta Bulc, la commissaire européenne aux transports, l’avenir de l’UE dépend du volet du plan Juncker concernant les neuf TEN-T Core Corridors (Trans-European Transport Networks ou réseaux trans-européens de transport). Sans eux, les 27 devraient se passer de 1,8 point de croissance et dix millions d’emplois créés sur deux décennies, tant pour désenclaver les pays les plus éloignés du cœur économique de l’Europe des 27 que pour remettre leurs infrastructures au niveau.
Le but est de fluidifier au maximum la circulation des biens et des personnes, mais aussi de réaliser des équipements dignes du XXIe siècle. D’abord, avec des projets respectueux de l’environnement et qui ne renforcent pas l’hégémonie de la route et des poids lourds. Ensuite, en restant à la pointe du progrès, afin de hisser le Vieux Continent parmi les leaders de la digitalisation et de la numérisation, mis au service de la sécurité et de l’efficacité. Le tout, bien sûr, pour relancer une job machine européenne neurasthénique, comme l’explique Catherine Trautmann, coordinatrice du corridor TEN-T mer du Nord-Baltique (lire ci-contre).
Quelques chiffres illustrent ce grand dessein : neuf grands travaux...