Future composante de l’Internet des objets, l’industrie maritime accroît sa vulnérabilité au risque cyber. Politiques de prévention et de risk management coordonnées entre les différents acteurs pourraient à terme être complétées par une solution d’assurance.
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À en juger par le nombre d'articles parus dans les publications spécialisées, les chats, les forums et les conférences qui sont organisées – ce mois-ci encore, au 8e Rendez vous de l’assurance transports –, la cybercriminalité dans le secteur maritime est un vrai poison pour l'industrie et le sujet d'actualité du moment ! On le sait, les infractions réalisées au moyen de réseaux informatiques ou de systèmes d'information ont toutes pour but de porter atteinte aux données ou aux systèmes des entreprises afin d’empêcher leur fonctionnement. Avec Internet, les pirates ont trouvé une arme particulièrement efficace et pourraient bien faire régner à nouveau la terreur sur les mers du globe, comme à la grande époque des flibustiers au XVIIe siècle. Cette cybercriminalité qui évolue sans cesse, avec des attaques toujours plus sophistiquées, interpelle les armateurs, les autorités portuaires, les transporteurs, les assureurs et les États.
Les nouvelles technologies continuant de se développer, celles à bord des navires sont de plus en plus liées et interconnectées au réseau mondial. « Une grande partie des navires étant automatisée dans leur gestion et leurs opérations commerciales par l'utilisation grandissante d'outils informatiques, ils sont tout autant vulnérables que des entreprises à terre, fait remarquer Paul Sterckx, directeur des risques financiers chez AIG. En Europe, 90 % du commerce extérieur repose sur le trafic maritime. Sans l'industrie du transport maritime...