Alors que la FFA appelle à une montée en puissance des pièces de réemploi lors de la réparation des sinistres, notamment en auto, construction et habitation, leur usage se heurte à une multitude d’obstacles sur le terrain. Explications.
Trois pour cent ! C’est la part des pièces remplacées réglées par les assureurs qui proviennent du réemploi en 2020. Il est à noter que ce taux est passé à 3,6 % à l’issue du 3e trimestre 2021 selon les données de l’organisme professionnel Sécurité et réparation automobiles (SRA). Des chiffres très insuffisants selon François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône (groupe Libertés et Territoires) à l’initiative d’un amendement adopté par la loi 2015-992 du 17 août 2015 pour la croissance verte, qui oblige le réparateur à proposer au conducteur de choisir entre une pièce neuve et une pièce de réemploi en cas de réparation. Entré en vigueur en 2017, cet amendement qui instaure un véritable droit à la pièce de réemploi pour le consommateur peine à s’ancrer sur le terrain, comme le concède le membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale, qui vise un taux de recours supérieur à 50 % (voir trois questions ci-contre). En marge de sa participation à la Cop 26, c’est Florence Lustman, présidente de la FFA, qui a appelé à son tour à une montée en puissance de l’utilisation des pièces de réemploi : « En assurance automobile, les assureurs s’engagent à promouvoir le recours aux pièces issues de l’économie circulaire à la suite d’un sinistre. » Dès lors, si assureurs et pouvoirs publics se rejoignent pour promouvoir la pièce de réemplo...