Poumon de l’économie mondiale, les métropoles sont particulièrement exposées aux risques catastrophiques : des dangers aux multiples facettes qui peuvent à tout moment faire vaciller l’équilibre d’un pays.
journaliste
Plus que les événements naturels qui font les gros titres, la vulnérabilité économique des principales villes du globe reposerait surtout sur les risques d’origine humaine. C’est en tout cas ce que relève le « Lloyd’s City Risk Index 2015-2025 », qui analyse l’impact de 18 grands risques (naturels, financiers, politiques, criminels, technologiques, environnementaux, etc.) sur 301 métropoles du globe, ces dernières produisant à elles seules 50 % du PIB mondial en 2015 [lequel représentait environ 78 000 Md$ en 2014 selon la Banque mondiale, ndlr].
« Les risques d’origine humaine comme les krachs boursiers, les chocs pétroliers, les cyberattaques ou le terrorisme sont de plus en plus prégnants, lance Guy-Antoine de La Rochefoucauld, directeur du Lloyd’s en France. De nouveaux risques apparaissent également comme les tempêtes solaires ou les pandémies. »
Selon l’indice, Paris est la ville la plus exposée d’Europe de l’Ouest et se place au 16e rang des métropoles les plus menacées au monde. Parmi les principaux risques qui pèsent sur la capitale française, celui d’une inondation se classe 4e et pourrait impacter sa production économique à hauteur de 8,29 Md$ sur les dix prochaines années d’après le Lloyd’s.
30 Md€ de dégâts
Une estimation en retrait de celle formulée par Axa en cas de crue centennale de la Seine. En se basant sur une évaluation de l’OCDE de 2014 et si le fleuve atteint le même niveau qu’en 1910 (aux alentours de 8 m), l’assureur prévoit de son côté environ 30 Md€ de dégâts matériels, et 5 points de PIB perdus, soit près de 60 Md€ de pertes économiques sur cinq ans.