L'industrie affiche des résultats solides au niveau mondial, mais la France subit une forte concurrence.
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La France recule... D'après les chiffres 2009 compilés parS&P l'Hexagone a été dépassé par le Luxembourg qui affiche une enveloppe de primes de 6,2 Md$ (+ 62 %) contre 5,9 Md$ pour la France (+ 5 %). Et selon François Vilnet, président de l'Association des professionnels de la réassurance en France (Apref), «elle pourrait encore perdre un rang en 2011» au profit de l'Irlande qui offre, comme le Grand-duché, des conditions fiscales très incitatrices. Résultat, les réassureurs bermudiens sont de plus en plus nombreux à s'y installer.
Cette fuite des capitaux, jugée «inquiétante» par la profession, est de nature à relancer le débat sur l'attractivité de la place de Paris. L'Apref suit aussi attentivement le dossier Solvabilité II et travaille avec l'ACP pour améliorer le contrôle des réassureurs.
Sur le plan des résultats, les membres de l'Apref, qui représentent plus de 90 % du marché, annoncent pour 2010 un volume d'acceptation à 5,23 Md€ (dont 3,49 Md€ en non-vie), en léger recul. Une situation expliquée par la hausse des rétentions des cédantes sur les programmes dommages et par un non-renouvellement de plusieurs couvertures pluriannuelles en santé.
Un bon moral malgré tout
Au niveau mondial, le secteur a progressé de 4 % pour atteindre un volume de primes de 200 Md$ (dont 144 Md$ en non-vie). Une enveloppe dans laquelle la part de marché des acteurs bermudiens et asiatiques continue d'augmenter, au détriment des Européens et Américains. Même le début 2011, marqué par de nombreuses catastrophes,...