Des célébrations prestigieuses de Notre-Dame en duplex sur les grandes chaînes de télé étaient programmées le 15 avril. La Covid-19 en a sonné le glas autant qu’elle bouleversait un peu plus l’assurance des entreprises sur le chantier de reconstruction.
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Sous ses galons militaires, l’homme de poigne à la tête du chantier de Notre-Dame montre ses atouts tactiques dans un dossier épineux politiquement, symboliquement, judiciairement et économiquement. Avant même la mise à l’arrêt du pays, le général Georgelin décidait en responsabilité le 16 mars de suspendre le chantier pour la seconde fois en moins d’un an, après un retentissant scandale de pollution au plomb.
Chantier confiné
Sur le chantier déserté, seules la sécurité et la sûreté furent maintenues à grand renfort de rondes, réunions hebdomadaires sur site et surveillance à distance grâce aux capteurs qui bardent le monument. Sans toutefois empêcher les larcins. Deux hommes éméchés furent pris la main dans le sac, le 17 mars au soir, en possession d’un stock de pierres. « L’arrêt des chantiers liés au confinement a entraîné des difficultés pour leur mise en sécurité. Il était utile de prévoir le maintien des garanties le temps de la suspension des travaux. Les contrats TRC prévoient en général d’alerter les assureurs en cas d’interruption de plus de trente jours. Dans les circonstances exceptionnelles que nous avons connues, le groupe SMA a proposé le maintien des garanties sur soixante jours sur toutes les TRC », explique Grégory Kron, directeur général adjoint du groupe SMA, leader de l’assurance construction. La reprise (partielle) du chantier le 27 avril n’a pas rimé avec simplicité. À partir des préconisations de sécurité sanitaire...