L’État s’auto-assure sur le bâtiment de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en revanche tout ce que contenait le monument est garanti par les assureurs.
journaliste
A la suite de l’incendie qui a partiellement détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris dans la soirée du 15 avril, alors que celle-ci était en cours de restauration et indépendamment de l'enquête et des responsabilités à déterminer, le sinistre ne générera pas d’indemnisation des assureurs pour la partie immobilière de l’édifice car l’État est propriétaire de Notre-Dame, monument historique s’il en est. C’est lui qui sera en première ligne en termes d’exposition et qui prendra à sa charge les réparations.
Pour ce qui est des œuvres et du mobilier (meubles, tableaux, reliques…) que contenait la cathédrale, il en va tout autrement. Il est encore difficile de donner des informations précises sur l’ampleur du sinistre à l’intérieur du monument, en effet l’heure est encore au recensement de ce qui a été détruit ou pu être sauvé des flammes. Une chose est sûre : les assureurs seront exposés et fortement sollicités.
Notre-Dame de Paris a la particularité de compter de nombreuses associations du diocèse de Paris (mais pas seulement) œuvrant pour la restauration et la préservation de son patrimoine... A l’intérieur de la cathédrale, outre les majestueux orgues, une impressionnante série de tableaux, des reliques inestimables… C’est tout ce mobilier que les assureurs devront indemniser. Au lendemain de l’incendie, la mutuelle Saint-Christophe (réassurée par Axa), qui est l’assureur du diocèse de Paris et des associations qui en dépendent, a confirmé avoir ouvert un sinistre mais indique qu’il est encore trop tôt pour faire des provisions et des estimations sur son coût.