Pas moins de 2 300 professionnels de la gestion des risques d’entreprises se sont donnés rendez-vous à Lille pour les 24 Rencontres de l’Amrae du 3 au 5 février. L’occasion d’identifier les principales préoccupations des risk managers lors de la trentaine d’ateliers techniques organisés.
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Si les risques systémiques, dans un monde globalisé et interconnecté, sont le fil rouge de cette édition des Rencontres de l’Amrae, il y est aussi et avant tout question de business. Or, dans un marché des grands risques baissier depuis plus d’une décennie et ne montrant aucun signe de retournement, la concurrence demeure féroce (lire le dossier spécial grands risques du n° 210 de La Tribune de l'assurance).
Dans un tel contexte, où les affaires nouvelles sont le plus souvent prises à la concurrence, comment se démarquer ? « Nous misons avant tout sur les lignes de produits sur lesquelles nous pouvons nous différencier par notre expertise et notre technicité, explique Bruno Mostermans, directeur général de Swiss Re Corporate Solutions en France. Nous continuons de développer notamment des garanties paramétriques liées à des événements naturels tels que les tremblements de terre, le vent ou les inondations, et venons d’ouvrir un centre de compétences dédié aux parcs éoliens basé au Danemark et intervenant pour l'ensemble du groupe. » La succursale française, ouverte en 2011, vient également de développer un produit cyber en partenariat avec IBM en mettant 25 M€ de capacités sur la table. Cette offre dédiée au marché français comprend des services de prévention du risque comme la formation des salariés ou la possibilité de tester la vulnérabilité des systèmes d’information.
Du côté de Liberty, qui a profité du rapprochement d'Ace et de Chubb pour remporter quelques affaires sur ses spécialités lignes financières, la couverture spécifique aux cyberattaques doit arriver cette année.