L’indemnisation se réinvente et devient l’outil ultime de gestion de la relation client. Une lame de fond d’autant plus forte que l’offre se banalise et la compétition s’exacerbe. Fidéliser passe plus que jamais par de nouveaux services au moment clé de la gestion des sinistres.
Journaliste
En octobre dernier, des inondations frappaient une nouvelle fois les habitants des Alpes-Maritimes. En première ligne, les assureurs ont déployé des moyens exceptionnels pour faciliter la déclaration et la gestion des dossiers des assurés sinistrés : période plus longue pour l’ouverture des dossiers sinistres, présence renforcée des réseaux sur site, ou encore avances sur indemnisation… En somme, face à cette situation exceptionnelle, les assureurs ont proposé une gestion des sinistres singulière. Cette singularité est-elle en passe de s’imposer ? De nouveaux comportements émergent chez les assureurs en cas d’événements de grande ampleur. Historiquement, les assureurs expertisaient systématiquement les dégâts subis par leurs clients, réglaient le dommage si l’assuré y avait droit, puis refermaient le dossier. À l’heure de la concurrence effrénée, de la standardisation des offres, et avec des clients toujours plus volatils, ils ont tout intérêt à trouver des services différenciants. Et c’est au moment le plus critique de la vie du contrat d’assurance, la gestion du sinistre, qu’ils portent leurs efforts.
E-réputation mise à mal
Depuis plusieurs années déjà, les porteurs de risques ne se limitent plus au chèque d’indemnisation ; ils vont bien au-delà en termes de services associés. Avec pour objectif de non seulement fidéliser leurs portefeuilles mais aussi de satisfaire au mieux un assuré désormais prompt à faire jouer la concurrence au premier motif d’insatisfaction venu mais aussi de s’épancher sur...