À juste titre : le pays est la deuxième puissance économique du Proche-Orient derrière l’Arabie saoudite, et son PIB était estimé à 406,3 Md$ en 2014 par la Banque mondiale. Selon la Coface, la croissance serait de 3,8 % cette année grâce à la levée des sanctions.
L’Iran espère ainsi attirer jusqu’à 50 Md$ d’investissements étrangers par an, contre 2,1 Md$ en 2014, selon les autorités iraniennes. Outre les secteurs du transport, du logement et des travaux publics, la Coface considère ceux de l’énergie et de l’auto comme les plus prometteurs. Le nombre d’immatriculations pourrait ainsi revenir à son niveau d’avant-sanctions et la production locale de voitures pourrait avoisiner 1,32 million d’unités en 2017, avec un rythme de croissance de 15 % par an, selon l’étude d’Euler Hermes (« Iran – back in the game ? », septembre 2015).
Les besoins sont importants dans les infrastructures, les technologies, le financement, les biens et services de consommation courante, l’agroalimentaire ou la santé. Autant de secteurs d’activités à accompagner pour les assureurs ! Une attractivité qu’il convient cependant de relativiser : « La levée des sanctions ne donnera pas pour autant naissance à un eldorado où l’argent pousserait dans les arbres. Du moins pas à court terme, car le secteur des services financiers est pour l’heure quasi inexistant. Mais à moyen et long termes, le pays deviendra très intéressant avec ses 80 millions de clients potentiels », affirme Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes dans un communiqué.