Aux premières loges dans le règlement des sinistres, les experts d’assurance sont de plus en plus sollicités en raison de la hausse des événements naturels. Enquête sur une profession essentielle dans la chaîne de valeur de l’assurance.
Selon les fédérations représentatives de la branche, on dénombre en France près de 6 000 experts en assurance dommages pour le compte des assureurs, auxquels s’ajoutent plus de 3 400 experts automobiles. La branche comprend aussi une petite centaine d’experts d’assurés. Ces derniers interviennent dans le cadre d’une expertise contradictoire pour défendre les intérêts de leurs clients (particuliers, personnes morales, entreprises ou collectivités) vis-à-vis de l’assureur en vue d’obtenir la meilleure indemnisation possible. Avec l’accroissement des sinistres climatiques, assureurs et assurés ont de plus en plus besoin des services des experts. Entre 1990 et 2009, le coût moyen des sinistres climatiques survenus en France (hormis les tempêtes Lothar et Martin) s’est chiffré à 2,7 Md€ contre 3,8 Md€ entre 2010 et 2019 et 5,6 Md€ entre 2020 et 2024 (en euros constants), selon France assureurs. « Parce que les événements naturels survenant dans l’Hexagone sont plus nombreux et plus intenses, les assureurs ont davantage besoin des experts pour accompagner les assurés et les aider à améliorer la qualité de la réponse qu’ils apportent en cas de sinistre. En outre, les besoins en expertise sont de plus en plus techniques », souligne Philippe Donaint, directeur général en charge des activités expertises de Stelliant, entreprise de services à l’assurance de 3 300 salariés. Selon France assureurs, il y a 13 millions de sinistres par an, soit 36 000 chaque jour : 64 % sont des sinistres auto, 28 % concernent l’habitation et 8 % impliquent les entreprises.