22, v’là la PJ ! Après avoir longtemps vécu comme produit d’assurance optionnel ou accessoire, la protection juridique gagne progressivement en maturité grâce au développement de la vente de contrats autonomes plus complets et couvrants. Un essor aussi dynamique que régulier qui s’explique par le besoin de conseils et de services face à la judiciarisation d’une société soumise à de nombreuses tensions. Et pour faire face à l’utilisation croissante de leurs services, les assureurs PJ sont férus de nouvelles technologies et d’intelligence artificielle.
C’est l’histoire d’un produit qui a longtemps vécu dans l’ombre des contrats auto et MRH des grands réseaux. Autrefois vendue en inclusion ou en option des produits IARD du particulier, la protection juridique confirme année après année sa volonté de s’émanciper. On estime aujourd’hui que 60 % des contrats PJ sont autonomes, versus 40 % en option ou en inclusion. À la clé, un impact significatif sur les revenus de la branche avec une prime annuelle moyenne comprise entre 80 et 100 € pour un contrat autonome du particulier, contre un coût annuel de 15 à 20 € pour une garantie optionnelle dont le champ d’application, qui va généralement de pair avec la nature du contrat maître, sera de fait moins étendu. « Le contrat autonome est une vraie tendance de fond », confirme Nicolas Vié, directeur général de Groupama protection juridique en évoquant un véritable enjeu. « Qui dit valorisation, dit prime plus élevée, plus forte consommation et durée de vie plus longue. Face à la judiciarisation de la société, les assurés ont besoin de ce type de produit qu’ils achètent en connaissance de cause et qu’ils gardent. Dans le cas de produit en inclusion peu connu, vous bénéficiez d’un package mais avec des garanties assez peu utilisées, ce qui est dommage », poursuit-il. Un avis largement partagé sur le marché. « Nous sommes convaincus que vendre un contrat autonome permet d’éviter les effets déceptifs du client qui, a...