Alors que toute la planète réassurance converge vers Monte-Carlo pour les traditionnels Rendez-vous de septembre, les tendances de fond observées ces dernières années sur le marché se confirment.
journaliste
Surcapacité, concurrence exacerbée, baisse des primes et augmentation des rétentions de la part des cédantes : tels sont les ingrédients du cocktail administré au marché français de la réassurance depuis plusieurs années et toujours à la carte en 2015. Le marché s'est à nouveau replié l'an dernier. Selon les chiffres publiés par l'Apref début juillet, les encaissements ont en effet baissé de 12 %, à 5,49 Md€. Une réduction ramenée à -3 % hors affaires non récurrentes, comme celle qui a lié Groupama et Swiss Re par un traité en quote-part pour répondre à des besoins ponctuels en fonds propres de la compagnie.
Les vents sont identiques en réassurance des événements naturels. « En tempête, nous avons assisté lors du dernier renouvellement à une baisse des primes cédées de plus de 5 %, à une légère augmentation de la rétention et à une hausse de la couverture de 6 % », indique Catherine Bourland, directrice générale d'Aon Benfield. La baisse des tarifs devrait encore se confirmer si l'on observe les renouvellements de juin-juillet outre-Atlantique : Guy Carpenter a en effet constaté une nouvelle réduction, modérée, des programmes tempêtes.
Tout le monde n'est toutefois pas logé à la même enseigne et Scor P & C se targue d'une croissance des primes de presque 6 % au premier semestre 2015 au niveau mondial. « Nous sommes parvenus à contenir la baisse des prix à -1 % grâce à la qualité de notre portefeuille, à une forte discipline de souscription et à une grande diversification », souligne Victor Peignet, CEO de Scor Global P & C.