Le nombre de satellites en orbite basse est en croissance, avec de plus en plus d’acteurs privés. D’où le tournant pris par l’assurance spatiale, niche de l’assurance transport, pour répondre à ces nouveaux besoins et suivre ces risques atypiques.
Une centaine de lancements de satellites sont opérés chaque année en moyenne et parmi ceux-ci, un tiers seulement sont assurés. Les satellites Galileo, dont la mise en orbite avait échoué en 2014, ne l’étaient pas. Mais le marché fait aujourd’hui face à un tournant majeur avec de plus en plus d’acteurs privés, de plus petite taille, pour lesquels l’assurance est une étape obligatoire pour leur financement. Et les cinq prochaines années devraient voir une multiplication par dix des satellites en orbite basse. « Le secteur est sur le point de changer d’échelle », précise ainsi Dominique Rora, responsable de la souscription spatiale pour Axa XL. Pour faire face à cette évolution, le groupe a annoncé au printemps avoir signé un partenariat avec la start-up française SpaceAble, afin d’améliorer la couverture des opérateurs de satellites via la collecte, le traitement et la modélisation de données spatiales. La start-up s’appuie sur un logiciel de traitement de données et un satellite d’inspection, The Orbiter. « Nous avons signé ce partenariat car Axa XL souhaite continuer son développement dans l’assurance spatiale à long terme », assure Denis Bousquet, souscripteur spatial senior. Les données apportées par la start-up seront cruciales dans un environnement de plus en plus complexe. En effet, « quelques milliers de satellites sont répertoriés comme actifs, aux côtés de débris spatiaux qui sont des satellites hors d’u...