Si le secteur reste sur une perspective négative, en raison notamment d’événements naturels majeurs cette année, il conserve une solidité financière élevée et bénéficie des revalorisations tarifaires lors des renouvellements en cours, estime S&P Global Ratings.
À l’occasion de sa conférence annuelle sur la réassurance, l’agence S&P Global Ratings a confirmé une perspective négative pour le secteur de la réassurance. L’une des principales raisons de cette perspective tient à une rentabilité insuffisante. « Tout d’abord, l’année 2021, et notamment les 1er et 3e trimestres, ont connu des catastrophes naturelles d’une ampleur significative, explique Marc-Philippe Juilliard, directeur. Pour mémoire, il y a eu la tempête Uri au Texas en février, qui a coûté 15Md$, puis l’ouragan Ida en août, lequel a terminé sa course à New York et devrait coûter 30 Md$. L’Europe n’a pas été épargnée, frappée par les inondations inédites de juillet dernier en Belgique, en Allemagne et dans le Nord-Est de la France, pour un coût entre 10 et 15 Md$. En bref, 2021 n’aura pas été de tout repos sur le plan des événements naturels, certes pas avec la même intensité qu’en 2017. »
Par ailleurs, les pertes liées à la crise sanitaire ne se sont pas arrêtées en 2021. « La Covid-19 a continué de toucher la réassurance, reprend le directeur, mais de manière différenciée selon les segments vie et non-vie. Alors que jusqu’au 4e trimestre 2020, la pandémie a eu un impact croissant pour les grands acteurs de la réassurance non vie, à compter de début 2021 et jusqu’à fin juin, les pertes cumulées sur ce segment n’ont plus évolué pour se stabiliser entre 17 et 18 Md€. Les pertes sur la vie ont au contraire poursuivi leur progression, passant de 2 Md€ à fin 2020 à 4 Md€. »
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