Cette profession en plein boom présente une sinistralité maitrisée, et ce, malgré un nombre élevé de kilomètres parcourus chaque année.
Le taxi à moto se développe à toute vitesse dans les grandes villes. Pratiquée de façon "sauvage" au début des années 2000, la profession est réglementée depuis deux ans. « Elle est essentiellement aux mains d'artisans qui ont tendance à se regrouper en GIE ou en associations », explique Denis Blondet, responsable du développement des partenariats à la Mutuelle des motards. Parmi les sociétés qui comptent, on trouve Allocab, Motocab, Citybird ou encore Hi-Cab. Cette dernière, dirigée par un ancien cadre de compagnie d'assurance, Frank Muchembled, est propriétaire de 26 motos et emploie 26 personnes. « Pour exercer ce métier, il faut au minimum 4 ans d'expérience de la conduite à moto, la carte professionnelle et un casier judiciaire vierge », souligne Denis Blondet. Et de poursuivre : « Environ 700 taxis motos sont enregistrés, mais seulement 300 circulent régulièrement. Il s'agit majoritairement de grosses cylindrées, qui, du fait de leurs équipements sophistiqués et de leur confort coûtent plus cher à l'achat qu'une voiture, de l'ordre de 30 000 €. Le coût de l'assurance est proportionnel. En tous risques, l'artisan indépendant peut débourser 4 500 € par an par moto. S'il est affilié à un groupement, ce montant sera moindre, de l'ordre de 3 500 €. »
Contrats sur mesure
Au global, 80 % des courses sont réalisées en région parisienne et les 20 % restants en province. Frank Muchembled confirme cette tendance : « 20 de mes motos tournent sur Paris, les 6 autres sur Nice, Marseille, Bordeaux et Lyon...