La tarification en assurance automobile repose sur de nombreux critères liés au véhicule, à la zone géographique et au profil du conducteur. Faute de pouvoir tarifer selon le sexe, les assureurs débordent d'imagination pour trouver d'autres critères. C'est le constat de la seconde édition de l'Observatoire annuel Profidéo de la tarification en assurance auto.
DG de Dafsa
Libres d'adapter leur tarification, les opérateurs usent tous de stratégies différentes. Il existe trois effets leviers : le nombre de critères différents qui entrent dans la cotation, la finesse de chaque critère de tarification et l'amplitude de la tarification sur un même critère. Dans l'actualisation de son Observatoire de la tarification en assurance automobile, Profidéo a conduit une étude permettant, pour neuf leaders de l'assurance en France, d'identifier l'impact de certains critères sur la tarification (cf. encadré ci-contre).
Les critères liés au véhicule
Principal critère de tarification, la puissance du véhicule est prise en compte par tous les assureurs. Pour la majorité d'entre eux, la surprime s'élève à environ 10 % pour les puissances de 5 à 7 CV, 15 % de 7 à 8 CV et 35 % de 8 à 9 CV (suivant les modèles). Axa et Groupama se distinguent puisque la surprime s'exerce véritablement sur les puissances les plus élevées et très peu sur les autres niveaux.
L'ancienneté du véhicule est peu prise en compte par les assureurs. Le tarif assurance est globalement égal entre un véhicule neuf et un véhicule de trois ans, sauf pour La Banque postale qui applique une surprime sur le véhicule neuf de l'ordre de 10 %. Plus le véhicule vieillit, plus le tarif est attractif et peut atteindre de l'ordre de -20 % chez Groupama. Macif pratique l'inverse : plus le véhicule est ancien et plus l'assurance est chère.
En revanche, la marque du véhicule (pour un même segment et une même puissance) ne semble impacter la...