L’assurance joue un rôle d’équilibriste sur le marché des énergies marines renouvelables (EMR) pour sécuriser des projets dans un secteur qui s’envole au niveau international mais dont le développement reste encore embryonnaire en France. Bessé, courtier des premiers projets d’EMR français raccordés au réseau électrique, nous précise les contours de ce marché émergent.
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À l’international, le secteur des énergies marines renouvelables est désormais mature. En 2017, l’Allemagne a passé les premiers appels d’offres pour des éoliennes en mer sans subventions publiques pour le rachat d’électricité. En France, les premiers projets arrivés au stade de la production sont des hydroliennes, des turbines immergées qui utilisent la force des courants. Il y a dix ans, Bessé participait ainsi à sa première consultation sur le placement des risques du groupe EDF pour l’installation d’hydroliennes au large de l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor). « Nous avons pensé que nous avions une carte à jouer grâce à notre expérience dans les secteurs de l’énergie et de la construction navale, explique François Renelier, responsable du développement EMR pour Bessé. Nous avons donc monté une équipe mixte, avec des spécialistes de ces deux secteurs et des ingénieurs de Sofimar [filiale de Bessé, NDLR] qui sont souvent des anciens mécaniciens de la marine nationale. » Aujourd’hui, le courtier intervient, en France comme à l’international, sur des hydroliennes, des éoliennes posées et flottantes, mais aussi sur la pose de câbles sous-marins pour le raccordement. Il sent une appétence du marché pour cette matière nouvelle. « Ce n’est pas si souvent qu’un nouveau secteur se crée ! Et lorsqu’on peut mettre 4 ou 5 assureurs autour de la table, les fonds engagés restent raisonnables. Cela permet de décou...