Avec des budgets de plus en plus serrés, les collectivités locales considèrent leur politique d'assurance et de gestion des risques comme un levier d'optimisation et de rationalisation financière. Mais si les bonnes pratiques progressent, les vieilles habitudes ont parfois la vie dure...
Journaliste
Rien n'échappe au couperet de la rigueur ! Entre, d'une part, des recettes fiscales et des dotations de l'Etat qui dévissent et, de l'autre, une flambée des dépenses des collectivités locales, et en particulier pour l'action sociale, les finances des régions, des départements et des mairies sont prises en tenaille. Ainsi, les négociations avec les courtiers et les assurances pour les renouvellements de contrats demeurent serrées : «On sent la contrainte budgétaire dans les appels d'offres. On la ressent aussi pendant l'exécution des contrats, pour le paiement des cotisations, quelques impasses pour faire rentrer les primes sont constatées. Ce qui nous oblige à des efforts importants pour faire honorer des appels de cotisations, notamment en direction de collectivités locales importantes, même si au bout du compte les versements sont faits», indique un souscripteur. Michel Paves, le président du conseil de surveillance de Smacl assurances, le leader du marché, reste quant à lui serein malgré quelques appels d'offres infructueux (lire aussi l'entretien ci-contre) : «L'argent public est compté. C'est un fait dont les membres de notre conseil de surveillance ont d'autant plus conscience qu'ils sont eux-mêmes élus locaux et dirigeants territoriaux ! Mais nous ne constatons pas de véritable contretemps dans le recouvrement des cotisations.» Toujours est-il que «beaucoup de collectivités locales se sont finalement tournées vers l'auto-assurance pour les...