Après plusieurs années clémentes en termes d’événements climatiques, la planète n’a pas été épargnée au cours du premier semestre 2016 : tremblements de terre au Japon, en Équateur et à Taïwan, importante tempête de grêle en avril au Texas, orages et inondations ayant touché la France et l’Allemagne en mai et juin dernier…
Selon une première estimation Sigma publiée par Swiss Re, les coûts économiques engendrés par les catastrophes naturelles à mi-année s’élèvent à 68 Md$, légèrement au-dessus de la moyenne des dix années précédentes.
Aux États-Unis, les pertes ont atteint 7 Md$, tandis qu’en Europe, le coût assuré consécutif aux catastrophes survenues en France et en Allemagne se chiffre à 2,8 Md$.
Comme chaque année, à l’ouverture de la campagne des renouvellements du 1er janvier, les réassureurs sont tout particulièrement attentifs à la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord et le nord-est du Pacifique, puis celle des tempêtes qui peuvent toucher l'Europe jusqu’à mars. Si le retournement de cycle n’est pas encore là, le point bas semble proche.
C’est ce qu'anticipait une étude Willis Re publiée en juillet dernier, laquelle avançait deux scénarios : une remontée des taux, tant attendue par les réassureurs, ou une stabilisation à des taux équivalents à ceux négociés en 2015. Les renouvellements en cours confirment le second. Et même, « en Cat, nous anticipons une tendance tarifaire qui reste à la baisse entre 0 % et -5 % », indique Catherine Bourland, directrice générale d’Aon Benfield. Sur le marché français, le feuilleton s’est poursuivi cette année entre Scor et CCR, cette dernière étant tenue de notifier devant la Commission...