Du 10 au 15 septembre, tout le petit monde de la réassurance se retrouve, comme chaque année, à Monaco. La campagne des renouvellements du 1 janvier 2017 débute après un premier semestre marqué par d’importantes catastrophes naturelles partout dans le monde.
Journaliste
La planète n’a pas été épargnée au cours des six premiers mois de l’année : tremblements de terre survenus au Japon, en Équateur et à Taïwan, violents orages de grêle en avril au Texas, pluies et inondations ayant touché la France et l’Allemagne en mai et juin dernier…
Selon une pré-estimation Sigma publiée par Swiss Re, les coûts engendrés par les catastrophes naturelles à mi-année s’élèvent à 68 Md$, légèrement au-dessus de la moyenne des dix années précédentes. Aux États-Unis, les pertes ont atteint 7 Md$, tandis qu’en Europe, les pertes économiques consécutives aux catastrophes survenues en France et en Allemagne se chiffrent à 2,8 Md$. Alors que des inondations majeures ont touché la Louisiane en août, les réassureurs regardent de près la saison des ouragans qui se poursuit jusque fin novembre et peut rapidement chiffrer dans les pays côtiers de l’Atlantique Nord et du nord-est du Pacifique.
Chez Scor, en non vie, 11 % du volume annuel total des primes arrivaient à échéance à l’été, soit 491 M€, principalement souscrites aux États-Unis, Australie, Moyen-Orient et Amérique latine.
Ces renouvellements de mi-année ont été marqués par une augmentation des primes de 14,2 % à taux de change constant, et des prix « quasi stables ». Impacté par la sinistralité élevée du second trimestre, le groupe Scor est cependant parvenu à enregistrer un ratio combiné de 93,8 %.
Maintien des taux d’interêt bas
Le « soft market » ne semble pas encore prêt à se retourner. Si le cycle baissier se confirme en non vie, la réduction des taux tend cependant à ralentir, selon une étude Willis Re publiée le 1er juillet dernier, d’après laquelle le cycle aurait atteint un point bas dans plusieurs zones. Deux scénarios sont...