Vivement encouragés par les pouvoirs publics à accompagner et promouvoir le verdissement du BTP, les assureurs restent prudents et réclament des garanties pour éviter une sur-sinistralité.
Nous sommes face à un défi écologique gigantesque, pour lequel le marché du BTP a une très grande part. 43 % des consommations énergétiques annuelles des Français et 23 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du bâtiment. Le BTP est un des plus grands générateurs de déchets en France. Nous sommes face à une nouvelle ère, poussée par les pouvoirs publics, et dont le but est la maîtrise de la consommation énergétique », affirme Patrick Salomé, directeur construction d’Axa France, qui illustre le tournant écologique impulsé par les pouvoirs publics ces dernières années, lequel s’est accentué depuis l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier dernier de la réglementation environnementale RE2020, dont les objectifs sont la diminution de l’impact carbone des bâtiments et l’amélioration de leur performance énergétique.
Depuis 2010, les autorités multiplient les incitations fiscales pour promouvoir les panneaux photovoltaïques, les isolations nouvelle génération, ou encore les labels écoresponsables. Conséquence, un certain nombre d’entreprises se sont créées et lancées sur ce créneau pour bénéficier à plein de cette manne de l’État. De fait, les assureurs sont sommés d’accompagner ce verdissement du bâtiment, et certains ont fait preuve de proactivité en assurant ces nouvelles techniques, comme le relate Ronny Sebag, directeur activité IARD de SPVie assurances : « Pendant longtemps, nous arrivions à souscrire des couvertures pour l’isolation extérieure ou le photovoltaïque...