Alors que les usages professionnels de motos et cyclomoteurs se développent grâce au boom de la livraison à domicile, les assureurs rechignent à accorder le sésame ultime : la RC professionnelle kilométrage illimité. Le secteur établit un distinguo net entre emploi exclusif et occasionnel de ces cycles.
Journaliste
La crise a été profonde, plus grave que celle qui a frappé l’automobile, mais le marché du deux-roues motorisé retrouve des couleurs. En septembre dernier, selon les données collectées par la Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (CSIAM), les immatriculations de cycles à moteur se sont appréciées de 1,2 % sur douze mois, essentiellement tirées par les transactions de machines d’occasion (+ 1,8 %), alors que le neuf cédait 1,2 %. Ce rebond modeste, ou plutôt ce frémissement, contente beaucoup de professionnels qui pointent un plongeon de 40 % des ventes entre 2008 et l’an dernier ! Bien sûr, l’essentiel de ces affaires provient d’achats de particuliers. Mais ce regain trouve également son origine dans le dynamisme des acquisitions faites par des travailleurs non salariés, des autoentrepreneurs ou des entreprises de transport de marchandises et de personnes. Car la livraison de repas et de plats à domicile, ou sur le lieu de travail, séduit toujours plus de consommateurs. Tout comme le transport public de voyageurs à deux-roues : « Jusqu’à une période très récente, les motos-taxis n’opéraient que depuis et vers les trois aéroports parisiens. Aujourd’hui, presque toutes les aérogares de province proposent ce type de services à leurs passagers » note ainsi Philippe Pierre, le directeur général de Xenassur, filiale du courtier Filhet-Allard qui détient également AMV, autre spécialiste du deux-roues à moteur thermique ou électrique.
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