Les mutuelles d’armateurs existent depuis le XVIIIe siècle sous la forme de « Hull Clubs » puis de P&I, et couvrent les responsabilités – la plupart des responsabilités contractuelles ou légales liées à l’exploitation du navire. Ils font actuellement face à une hausse du coût des sinistres.
Les 13 principaux P&I Clubs sont regroupés au sein de l’International Group qui fournit ainsi une couverture de responsabilité pour environ 90 % du tonnage mondial. Créés sous forme d’association, ils sont désormais gérés par des sociétés commerciales pour les affaires quotidiennes – par exemple la société Thomas Miller pour le UK P&I Club ou Tindall Riley & Co pour le Britannia – mais les armateurs continuent à se réunir en bureau pour les décisions importantes. Et cette année, les renouvellements, qui ont lieu traditionnellement le 20 février, date de la reprise de la navigation en mer Baltique au début des P&I Clubs, ont été marqués par des hausses à deux chiffres : 15 % pour le West, 12,5 % pour le UK P&I Club, le Britannia ou le Steamship. « La caractéristique majeure de ces renouvellements est une augmentation franche du coût des réclamations du pool (International Group) partagées par tous les clubs membres », a précisé le directeur général du Steamship Mutual, Stephen Martin.
Impact continu de la pandémie
Les sinistres hors Covid étaient plus sévères et la provision pour sinistres concernant les passifs liés à la Covid-19 a été légèrement augmentée, reflétant l’impact continu de la pandémie, a précisé le Steamship Mutual. Les hausses servent à préserver les réserves, contrôlées par les agences de notation et cruciales en raison de l’augmentation des plafonds de garantie exigées par les conventions internationales, en cas de pollution notamment. La facture des sinistres est parallèlement renforcée...