Artus Pironneau, directeur associé développement et IARD chez SPVie assurances
« Les grandes entreprises et les ETI françaises étant quasiment toutes équipées de polices d‘assurance cyber, l’unique question pour les assureurs et leurs distributeurs est désormais : à quand les souscriptions massives pour les PME et les TPE ? Le taux de pénétration reste encore en dessous des espérances. Le marché nord-américain de l’assurance cyber génère dix fois plus de primes qu’en Europe parce que l’arsenal législatif et punitif mis en place depuis des décennies a été sans commune mesure avec celui des États européens. En plaçant le consommateur plutôt que les droits fondamentaux de l’individu au cœur de leur système juridique, les USA ont sacralisé les données des consommateurs et les sanctions en cas de non-respect de la loi se chiffrent en millions de dollars. Du Freedom Privacy Act de 1965 ( !) au Privacy Act des années 2000 en passant par le Gramm-Leach-Bliley, le législateur américain n’a cessé de protéger les données de ses concitoyens. Mécaniquement, les entreprises nord-américaines ont transféré ces risques à des assureurs permettant la naissance d’un marché de plus de 3 Md$ de primes annuelles. Peut-on appliquer ce raisonnement à la mise en place de la RGDP en Europe ? La réponse est oui. La loi et la peur du gendarme sont toujours les meilleurs moyens de faire croître le segment de l’assurance. »
Bernard Duterque, directeur souscription risques spécialisés et cyber-risque chez Generali France
« C’est évident : qui dit nouvelle réglementation dit obligation de mise en conformité. Le RGDP prévoit des sanctions en cas de violation de la réglementation, et...