Un an après la mise en place du dispositif d’appel d’urgence obligatoire dans les nouveaux modèles de véhicules (eCall 112), le nombre de voitures équipées est plus faible que prévu. Si le SNSA et les assisteurs se refusent encore à en dresser le bilan, force est de constater que l’eCall 112 connaît un démarrage difficile.
journaliste
A peine 4 000 appels reçus en France sur les deux plates-formes actives du eCall 112 gérées par le groupement d’intérêt économique du Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA) depuis le 1er avril 2018, soit dix fois moins qu’attendu par les assisteurs ! Après plus de dix ans de discussions, tables rondes, négociations sur le système d’appel d’urgence automatique paneuropéen eCall 112, la Commission européenne avait fixé la date du 1er avril dernier pour la mise en place de l’obligation sur tous les nouveaux types de véhicules se présentant aux tests d'homologation. Selon cette dernière, l’eCall permettrait de sauver près de 4 500 vies par an au sein de l’UE simplement par la réduction du temps d’intervention des secours. « La rapidité d’une intervention en cas de blessure grave peut sauver une vie. Dans les situations d’urgence, le temps est crucial. La mise en place du eCall poursuit cet objectif », rappelle Nicolas Gusdorf, consultant et président du SNSA de 2002 à 2017. Depuis le 31 mars 2018, chaque véhicule neuf homologué doit être équipé soit d’une carte SIM intégrée et géolocalisée via une balise GPS, soit d’un dispositif appelé in-band modem, ou bien des deux solutions. Le système établit toujours un lien téléphonique vers le centre d'appels d'urgence approprié (alias points de réponse de sécurité publique-PSAP) et envoie un message MSD (minimum set of data) automatiquement en cas de ...