La deuxième édition des stress-tests climatiques a intégré un scénario à court terme, l'évaluation du risque santé couplé au changement climatique, et un focus sur le risque d’innasurabilité. Le régulateur encourage les assureurs à une meilleure prise en compte du risque climatique dans leur stratégie, gouvernance et modèles internes.
L’ACPR a publié fin mai les résultats de son deuxième exercice de stress-test climatique dédié aux assureurs. Mené entre 2022 et 2024, ce test succède à l’exercice pilote de 2020-2021, qui incluait également le secteur bancaire. Cette nouvelle édition concerne exclusivement l’assurance, avec la participation volontaire de 15 groupes représentant 90 % du marché, contre 75 % en 2020. L’objectif était d’évaluer l’impact de quatre scénarios distincts du changement climatique sur le bilan des assureurs : un à court terme (horizon 2027) et trois à long terme (horizon 2050).
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Ces scénarios intègrent des risques physiques (tempêtes, sécheresses, inondations) et des risques de transition (changements réglementaires, politiques énergétiques, innovations technologiques). Les résultats mettent en évidence une forte exposition des assureurs aux effets du changement climatique, avec des répercussions sur leurs bilans et des conséquences pour les assurés, telles que des hausses tarifaires dans certaines zones et un risque d’inassurabilité.
Quatre scénarios au banc d’essai
Présenté pour la première fois, le scénario à court terme visait principalement à évaluer les implications pour chaque organisme, particulièrement en termes de solvabilité, face à deux épisodes consécutifs de sécheresse intense en 2023 et 2024, suivis de tempêtes sévères en 2025. « À court terme, les assureurs sont davantage mis en difficultés par le choc financier, qui touche l’ensemble de leurs actifs et conduit à une dépréciation de 13 % de la valeur de...