Alors que la valse des notations financières prend un tour endiablé, quelles en sont les conséquences sur le couple assureurs/assurés ?
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Après Groupama à l'automne 2011, le spectre de la dégradation s'est mis à hanter la quasi-totalité des assureurs européens en 2012. Dans bon nombre de cas, la menace s'est concrétisée. En Espagne, en France et en Italie notamment, la perspective négative associée à la note d'un assureur a souvent laissé place à la dégradation pure et simple. Même le groupe Axa y a eu droit. « Notre note A +, attribuée par Standard & Poor's fin 2012, met l'accent sur la solvabilité de long terme du groupe dans un contexte tendu pour l'économie mondiale en particulier en Europe », relativise d'emblée Patrick de La Morinerie, directeur général adjoint d'Axa CS.
La solidité financière mise à l'épreuve
Il n'empêche, ces dégradations sont du plus mauvais effet sur les assureurs concernés. Et ce, malgré les arguments qu'ils avancent : « ChezS&P une entreprise ne peut pas être deux crans au-dessus de la note souveraine de l'Etat où est implanté son siège. Le modèle d'évaluation d'AM Best n'a pas ce caractère automatique et a ainsi attribué mi-décembre un A au groupe Mapfre », avance Tony Rosenthal, patron du bureau parisien de Mapfre Global Risks, dont la maison mère espagnole a été dégradée à BBB + parS&Pcet automne. Des dégradations d'autant plus dommageables pour les assureurs que ces notations financières servent, aux assurés et à leurs courtiers, à analyser la capacité des porteurs de risques à faire face à leurs engagements, et font encore aujourd'hui office de juge de paix ultime. « Bien évidemment, la sécurité financière est un...