Dans un contexte économique où les tensions et difficultés économiques persistent, les risques politiques font l’objet d’une attention particulière chez les risk managers. Aon vient de publier son traditionnel planisphère du risque politique pour 2016.
Journaliste
« L’année 2015 a été relativement calme en termes de sinistralité, à l’exception des risques politiques qui se sont accrus notamment en Ukraine et en Libye », constate Olivier Muraire, directeur général France et Europe du Sud de Liberty, qui a accru ses capacités sur cette ligne à 50 M€ cette année. Depuis bientôt deux ans, les sinistres et notifications de sinistres en risques politiques sont en effet en augmentation (voir notre article Retour de la menace en terre étrangère). Courtiers et assureurs grands risques se renforcent donc sur cette spécialité à travers trois couvertures dédiées à la protection des actifs des grands groupes investissant à l’étranger, au non-paiement de financements accordés par les banques, et au défaut de paiement de contrats internationaux.
Certes, le ralentissement économique de la Chine a suscité des incertitudes chez les investisseurs internationaux mais les mesures de lutte anti-corruption ont finalement contribué à les rassurer. En conséquence, pour 2016, les risques politiques dans la seconde puissance économique mondiale se sont réduits, selon la carte des risques politiques 2016 publiée hier par Aon Risk Solutions. Les pays voisins et les partenaires commerciaux de la Chine pourraient en revanche souffrir de cet infléchissement de la croissance chinoise.
[IMAGES-INLINE-c2cae3229a]© Aon Risk Solutions
Le Brésil longtemps convoité fait aujourd’hui face à la plus longue récession que le pays ait connue depuis les années 30, et la conjoncture actuelle ne donne aucun signe d’amélioration à la veille des Jeux olympiques d’été organisés à Rio.