Perçue comme la réponse idoine aux problèmes d'assurabilité du risque agricole, l'assurance paramétrique suscite beaucoup d'initiatives et pas mal de convoitises.
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Les réassureurs, les grands assureurs internationaux, et même les caisses régionales du Crédit agricole... Tous les acteurs traitant de près ou de loin des risques agricoles affichent leurs ambitions de développer l'assurance paramétrique. Dernière annonce en date, en marge des 22es Rencontre de l'Amrae, à Deauville le mois dernier : le directeur général d'Axa Corporate Solutions, Philippe Rocard, a fait part du prochain lancement par ses équipes d'une assurance agricole paramétrique, « un secteur en plein boom ».
L'engouement pour ce type de couverture est également palpable chez les réassureurs : Swiss Re vient d'éditer une brochure au titre on ne peut plus clair, La réassurance agricole - un secteur en vogue, dans laquelle l'assurance agricole paramétrique a la part belle.
Les chantres de la micro-assurance, la Banque mondiale, la Banque ouest-africaine de développement, l'Union européenne, et la quasi-totalité des institutions internationales consacrent d'importants budgets au développement de ce nouveau segment de marché.
Un dérivé climatique relooké
Mais de quoi s'agit-il exactement ? En réalité, l'assurance agricole paramétrique (ou indicielle) n'est ni plus ni moins qu'un dérivé climatique. L'indemnisation de l'assuré est fonction du calcul d'un indice qui détermine le seuil de déclenchement de la couverture sur la base d'une moyenne historique de rendement d'une parcelle donnée, du niveau de pluviométrie ou de celui de la température moyenne... Si l'indice de référence n'est pas atteint, l'indemnisation est déclenchée.