La protection juridique fait son entrée en fanfare dans les contrats dommages Fine Art. Cet élargissement des garanties sur un segment ultra spécialisé et aux nombreux enjeux juridiques témoigne tout autant de la maturité acquise par l’assurance des œuvres d’art que de son glissement vers un marché haussier.
journaliste
Hiscox a ouvert le bal. Fidèle à son ADN britannique, l’assureur bouscule les lois du marché et inaugurait en 2019 un contrat dommages œuvre d’art incluant la protection juridique (PJ). Liberty Specialty Markets lui a emboîté le pas un an plus tard, en plein confinement. Ce peloton de tête fait des émules. Selon nos informations, Beazley réfléchit à cette option pour étoffer sa gamme art et précieux lancée l’an passé. Annoncé comme une petite révolution, ce service étendu n’est pas totalement inédit. S’il n’a pas formalisé de PJ dans son contrat, le géant Axa XL s’appuie sur l’expertise et les conseils en prévention de ses délégués artistiques, tandis que depuis 2018, la vice-présidente et directrice des sinistres pour la branche œuvres d’art, bijoux et précieux n’est autre que Natasha Fekula, inscrite au barreau de New York et ancienne conseillère juridique d’Axa Art. Les particuliers bénéficient de la PJ de leur MRH haut de gamme incluant les œuvres, tel tailorMade (Axa). « L’arrivée de la PJ dans les contrats dommages œuvre d’art n’est pas si nouvelle, estime Irène Barnouin, directrice commerciale et technique de Gras Savoye art et clientèle privée. Beaucoup d’assureurs prenaient déjà en charge des frais juridiques (hors problème d’authenticité ou droit de suite) dès lors qu’un sinistre survenait. En revanche, le passage par un apériteur spécialisé, en l’occurrence CFDP, est un tournant. ...