Les négociations entre réassureurs et cédantes ont débuté en vue des renouvellements de janvier. Peu de majorations tarifaires sont à prévoir en Europe, à moins que le nouveau modèle d'évaluation des risques signé RMS ne vienne changer la donne.
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Les Rendez-vous de septembre ont donné le traditionnel coup d'envoi des négociations en vue des renouvellements de janvier. Et, en l'absence de grand point d'achoppement lors de cette 55e édition qui a réuni à Monaco près de 2 600 participants, les échanges ont cette année essentiellement porté sur le prix et, indirectement, sur les méthodes d'évaluation des risques.
Ainsi, l'outil de modélisation livré par RMS (Risk Management Solutions) en juillet dernier était au coeur de toutes les discussions et l'objet de toutes les critiques.
Des simulations surprenantes
Car à écouter bon nombre de professionnels, cette nouvelle version (V 11) donnerait lieu à " des écarts de cotation extrêmement surprenants et non vérifiables, notamment sur les zones exposées aux événements naturels " . Mais personne ne s'avance à donner le fruit des premières simulations, et tous demandent plus de temps pour faire tourner l'outil. Seul point de consensus entre les acteurs, ce modèle comme les deux ou trois autres outils les plus utilisés ne conduiront pas, à eux seuls, les tendances tarifaires à venir. " Les outils de modélisation constituent un élément d'interprétation du risque au même titre que d'autres " , se borne à expliquer une grande cédante de la place. Même son de cloche chez les réassureurs qui ne manquent pas d'égratigner lesdits outils, en rappelant qu'ils n'ont jamais réussi à modéliser correctement les sinistres de grande ampleur. Une façon comme une autre d'appeler à la vigilance et, surtout, de donner un peu plus de crédit à leurs propres analyses appelant à des... majorations tarifaires.
Hausses de taux modérées
Un positionnement défendu avec vigueur par Hannover Re, numéro 4 mondial, et à degré moindre...