Malgré l'épisode cévenol mortel de début octobre, qui a dévasté les Alpes-Martimes, 2015 a été une année particulièrement clémente sur le front des événements naturels majeurs à l'échelle du globe. À l’heure des renouvellements 2016, les grandes tendances de marché se confirment.
Journaliste
Si un premier « la » est traditionnellement donné lors des Rendez-vous de septembre à Monte-Carlo, c’est réellement en octobre, à Baden-Baden, que les tendances de marché pour les renouvellements du 1er janvier se dessinent véritablement. Elles confirment pour 2016 celles des années précédentes.
Tout d’abord, les capacités restent surabondantes, la réassurance étant un secteur flexible avec peu de barrières à l’entrée. L’afflux de capitaux alternatifs, principalement en réassurance collatéralisée et cat bonds, se chiffrait à 69 Md$ en juin 2015, contre 19 Md$ en 2008, soit 18 % des capacités mondiales. Une proportion en constante augmentation ces dernières années, mais qui pourrait se stabiliser à en croire certains acteurs. « On observe un infléchissement de la croissance de la part de marché des capitaux alternatifs. 2015 ne sera pas l’année de tous les records mais restera équivalente à 2014, estime Emmanuel Dubreuil, associé spécialisé en actuariat non vie et réassurance chez PwC. Le multiple recherché par les marchés financiers n’est plus aussi intéressant. Le ratio de prime commerciale/prime financière est passé de 7,5 en 2001, à 2,5 actuellement. »
Par ailleurs, la rationalisation des cessions par les cédantes se stabilise. « Les grandes cédantes fortement capitalisées ont un appétit aux risques plus important, elles cèdent donc moins à la réassurance. Cependant, globalement, les rétentions se stabilisent », estime Christophe Gaudron, directeur général adjoint de Guy...