La réassurance réhausse ses tarifs. Si le contexte de taux bas entame sa rentabilité et les catastrophes naturelles et humaines ses résultats techniques, la réassurance traditionnelle fait preuve de résilience et s'approprie progressivement la réassurance alternative.
journaliste
Depuis une dizaine d’années, la tarification de la réassurance non-vie évoluait à la baisse mais 2019 marque un coup d’arrêt. Lors des renouvellements de janvier, les hausses restaient modestes ; en avril, juin et juillet, elles ont été plus marquées. SelonS&PGlobal Ratings, les prix s’envolent sur certaines lignes d’activités et dans quelques régions du globe ayant subi des événements l’an dernier. C’est le cas de la Floride où suite à l’ouragan Michael, qui a sévi en octobre 2018, la hausse des tarifs est comprise entre 5 % et 25 %. Il en est de même au Japon, touché par les typhons Jebi et Trami en 2018, où les augmentations se situaient entre + 15 % et + 25 % le 1er juillet. Malgré des capacités de souscription toujours excédentaires, 2019 paraît être l’année de retour à la normale des politiques tarifaires.
En réassurance vie, où il y a moins d’acteurs, les prix sont globalement stables dans la durée, voire diminuent légèrement car un certain nombre d’acteurs souhaitent être présents sur ces lignes ou s’y renforcer dans une optique de diversification de leur souscription. La rentabilité se maintient à des niveaux plus élevés qu’en réassurance dommages, en particulier parce que les insurance-linked securities (ILS) sont assez peu présentes. Le total des capitaux consacrés à la réassurance au premier semestre 2019 s’est élevé à 559 Md$ (+ 8 % par rapport au deuxième semestre 2018 à 518 Md$). Selon Thierry Myara, directeur général de Willis Re France : « Si l’on s’arrête un...