Alors que le dispositif de réassurance Cap relais permet de maintenir le niveau des garanties jusqu’à fin 2020, les assureurs crédit envisagent déjà le coup d’après. En toile de fond, une campagne de renouvellements qui s’annonce particulièrement tendue.
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« Afin de maintenir le niveau des couvertures de flux de factures octroyées, le gouvernement souhaite compléter le dispositif actuel par un schéma de réassurance globale. » C’est en ces termes que les pouvoirs publics ont justifié l’utilité du dispositif Cap relais destiné à permettre aux assureurs crédit de maintenir leurs garanties. Schématiquement, Cap relais prévoit un partage des risques entre les assureurs crédit et l’Etat, lequel supportera 75 % des sinistres pour des factures émises depuis le confinement. Les assureurs transféreront 75 % de leurs primes à l’Etat et couvriront par conséquent les sinistres subis à hauteur de 25 %. « Cet accord, qui permettra de maintenir globalement les engagements des assureurs crédit, a aussi pour vocation de favoriser la transition vers les dispositifs (Cap et Cap+) adaptés à une phase de reprise », souligne Eric Lenoir, président du comité exécutif d’Euler Hermes France. Cap et Cap+ sont deux produits d’assurance complémentaires, réassurés par l’Etat à hauteur de 10 Md€, qui permettent aux assurés de bénéficier, sur des commandes futures, de garanties complémentaires sur leurs acheteurs les plus risqués. Ils sont réservés à une catégorie de clients établis sur le sol français, qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 Md€ et justifient d’une existence légale d’au moins deux ans. Dans le but d’en faire bénéficier les grandes entreprises (principales clientes des assureurs crédit), des négociations sont en cours à Bercy pour élargir leur champ d’application. L’enveloppe de réassurance publique allouée est également discutée.